DerniĂšre mise Ă jour: 02 octobre 2015
Il Ă©tait une fois une trĂšs belle rose rouge. Comme elle Ă©tait contente de savoir qu'elle Ă©tait la plus belle rose du jardin ! Cependant, elle s'est rendu compte que les gens ne la regardaient que de loin.
Un jour, elle remarqua qu'à cÎté d'elle, il y avait toujours un gros crapaud noir et c'est pourquoi personne ne vint la regarder de plus prÚs. Indignée par ce qu'elle venait de découvrir, elle ordonna au crapaud de partir immédiatement. Le crapaud, trÚs obéissant, dit : "D'accord, si c'est ce que tu veux."
Un beau jour, le crapaud passa Ă l'endroit oĂč se trouvait la rose et fut surpris de la voir complĂštement fanĂ©e, sans feuilles et sans pĂ©tales. Puis il lui dit : « Je te vois vraiment mal. Ce qui vous est arrivĂ©?". La rose rĂ©pondit : "Depuis que tu es partie, les fourmis ont commencĂ© Ă me manger, jour aprĂšs jour, et je ne pourrai plus jamais redevenir aussi belle qu'avant...". Le crapaud rĂ©pondit, simplement : "Bien sĂ»r, quand j'y Ă©tais, je mangeais des fourmis et pour cela tu as toujours Ă©tĂ© la plus belle du jardin".
Le moral:
Nous mĂ©prisons souvent les autres parce que nous pensons ĂȘtre meilleurs qu'eux, plus beaux ou simplement croire qu'ils sont "inutiles". Nous avons tous quelque chose de spĂ©cial Ă faire, quelque chose Ă apprendre des autres ou quelque chose Ă enseigner, et personne ne devrait mĂ©priser les autres. Peut-ĂȘtre que quelqu'un est un avantage pour nous et nous ne le savons mĂȘme pas.
Traditionnellement, la société a toujours été divisée en classes et l'appartenance à un statut socio-économique spécifique a toujours été à l'origine du sentiment de supériorité ou d'infériorité par rapport aux autres. Bien qu'il soit encore assez courant aujourd'hui de trouver ceux qui méprisent les autres, nous devons essayer de nous sentir tous égaux et également valables, ni plus ni moins.
Connaßtre et valoriser notre valeur est important pour se sentir bien et équilibré et pour établir des relations saines avec les autres. Nous ne sommes ni meilleurs ni pires que ceux qui nous entourent. Se sentir supérieur est un fardeau aussi lourd que se sentir inférieur. Ces complexes sont les symboles par excellence des personnes précaires.
MĂ©priser quelqu'un parce qu'il se sent supĂ©rieur indique une estime de soi "gonflĂ©e" qui est basĂ©e sur des incohĂ©rences avec soi-mĂȘme. C'est une façon de surcompenser la douleur qui naĂźt des carences que l'on perçoit en soi, en mettant en valeur les qualitĂ©s dans lesquelles on excelle ou croit exceller..
Certaines des caractĂ©ristiques de ces personnes sont de se sentir parfaites, d'ĂȘtre fermes dans leurs convictions, de se mettre facilement en colĂšre, d'ĂȘtre Ă©motionnellement instables, de mentir souvent (car je veux entretenir une fausse image d'elles-mĂȘmes), d'ĂȘtre trĂšs compĂ©titives et de vouloir s'entourer de gens de statut, d'intelligence ou de capacitĂ©s infĂ©rieures, car ils peuvent ainsi se vanter d'eux-mĂȘmes. En consĂ©quence, ils adoptent des comportements d'intimidation et d'arrogance, tout comme celui de la rose envers le crapaud.
On pourrait dire que le complexe de supĂ©rioritĂ© est la consĂ©quence d'un complexe d'infĂ©rioritĂ© mal rĂ©solu. Il survient aussi gĂ©nĂ©ralement chez les mĂȘmes personnes, mais dans des circonstances diffĂ©rentes. C'est assez Ă©vident : si une personne se croit infĂ©rieure dans un aspect de sa vie, elle n'a pas besoin de se proclamer supĂ©rieure pour quelque chose dans laquelle elle excelle, car la rĂ©alitĂ© lui donnera raison.
Il est particuliÚrement important de souligner cet aspect, car nous avons tous une tùche à accomplir dans notre vie. Ce que nous n'apprenons pas de ceux qui nous entourent, nous ne l'apprendrons jamais de personne d'autre parce que chacun de nous, dans sa propre individualité, est unique et indispensable.
Pour cette raison, il vaut mieux ĂȘtre un crapaud et contempler ce qui nous entoure en accomplissant nos tĂąches, tranquille avec nous-mĂȘmes, en simplifiant et en profitant de sa propre vie et de celle des autres. Ătre belle ou ne pas ĂȘtre, comme la rose, dĂ©pend beaucoup de ce que nous donnons aux autres et de ce que nous leur permettons de nous donner.
Image reproduite avec l'aimable autorisation de machesini62