Persuasion coercitive : contrainte mentale et physique

Persuasion coercitive : contrainte mentale et physique

La persuasion coercitive est un mécanisme cognitif qui fonctionne à travers de fausses croyances et des idées fausses. Elle amène une personne à croire qu'il est souhaitable et opportun de perpétuer le lien qu'elle entretient avec son agresseur.

Persuasion coercitive : contrainte mentale et physique

Dernière mise à jour: 18 février 2022

La persuasion coercitive est un mécanisme présent dans de nombreux contextes d'abus ou de maltraitance. Il est présent dans les relations abusives, dans les familles autoritaires ou dans tout lien basé sur le modèle de contrôle et de soumission.



Ce mécanisme est mis en place pour que la victime accepte et prolonge le lien abusif. La persuasion coercitive exploite des émotions telles que la peur, l'amour, la culpabilité, la honte et le rejet de la solitude.

Lorsqu'une dyade de bourreau et de victime s'établit, des liens de dépendance forts se créent également. L'un a besoin de l'autre. La violence est au cœur de tout et utilise de multiples outils allant de la persuasion coercitive à la violence physique. Tout cela génère un cercle dont il est difficile de sortir.

« Quel est le fondement, l'essentiel, le principe crucial qui différencie la liberté de l'esclavage ? C'est le principe de l'action volontaire par opposition à la contrainte physique ou à la contrainte ».

-Ayn rand-

Persuasion coercitive

La persuasion coercitive est un mécanisme qui opère dans les relations abusives. Sa fonction est insuffler à la victime la conviction qu'elle a profondément besoin de l'agresseur ; l'agresseur inocule les pensées de la victime que, malgré la souffrance, il vaut bien mieux pour elle être avec lui que sans lui.

« Tu ne vaux rien, où penses-tu que tu vas ? » c'est une projection du handicap qui place la victime dans une position très vulnérable. Ce mécanisme utilise du code, mais n'est pas limité à cela.


Ce sont des agressions verbales dont le contenu vise à disqualifier la victime. Le concept de soi est attaché, l'infériorité est soulignée et les lacunes et les défauts sont mis en évidence. La parole vise à détruire l'estime de soi et la confiance de l'autre personne.


Cependant, la question n'est pas seulement celle des mots. La persuasion coercitive fonctionne également à travers des gestes et des actions. Il s'agit notamment des agressions physiques, des menaces (voilées ou non), des privations, de l'isolement de la victime, etc. Tous ces aspects fonctionnent comme un ensemble de arguments pour "persuader" l'autre qu'il n'y a pas d'échappatoire.

Peur chez la victime

La peur est un outil essentiel dans la mise en œuvre de la persuasion coercitive. Il prend la forme d'une menace, mais peut aussi parfois se transformer en action réelle. Toute une série d'avertissements sur les grands maux qui se produiront si le lien avec l'agresseur est rompu.

Par exemple, cela se produit lorsqu'un employé est victime de harcèlement sexuel de la part de son patron. Outre la peur évidente de perdre son emploi, il est averti de l'absence de témoins et donc de l'inutilité de toute action en justice. Soit on leur dit que personne ne soutiendra une éventuelle revendication, car tout le monde est dépendant du travail et n'ira pas à l'encontre du patron.

L'utilisation de la peur vise à paralyser la réponse de la victime. Dans la persuasion coercitive, il y a une sorte de "maltraitance imprévisible", c'est-à-dire capable d'embrouiller la personne qui en est l'objet. C'est précisément cet état qui peut réduire ou miner la capacité de réaction face à une agression.


Affection et culpabilité

L'affection et la culpabilité sont d'autres émotions fonctionnelles à la persuasion coercitive. Il n'est pas rare que la victime nourrisse des sentiments d'affection envers son bourreau.


Parfois parce que c'est le partenaire, un parent ou un ami. D'autres fois parce que la personne est supposée avoir fait quelque chose de très important pour la victime.

Cette affection conduit à une "compréhension" particulière de l'agressivité. Les attitudes agressives sont souvent minimisées ou considérées comme une exception à la règle. La victime en vient même à croire qu'il s'agit d'épisodes transitoires. C'est une forme de déni qui, à son tour, alimente le cycle de la violence, justifie l'addiction et devient un support de persuasion coercitive.


La culpabilité et la honte jouent un rôle similaire. Dans le contexte d'une relation abusive, il n'est pas rare que la victime se culpabilise. Cela vous donne un certain sentiment de contrôle sur ce qui se passe. Ça rend aussi les assauts un peu plus raisonnables. Cependant, cela contribue également à paralyser la capacité de réaction.


C'est aussi Il est courant que la victime ait honte d'avoir été agressée. D'une manière ou d'une autre, l'agresseur est perçu comme une extension de soi-même. Donc ce qu'il fait, surtout ce qu'il fait mal, génère de la honte. La peur, l'affection, la culpabilité et la honte sont les outils de la persuasion coercitive. Ensemble, ils perpétuent des cycles de violence.

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